Salut à tous !
Nous nous quittions la fois dernière au moment même où allait éclater la fureur de la bataille entre l'armée perse de Tyty et mes citoyens spartiates body-buildés et survirils. Remémorons-nous donc un peu ces joyeusetés.
La ligne grecque s'est ébranlée dans la plaine jusqu'à pouvoir sentir l'haleine remplie de peur des soldats perses. D'un côté, la plaine continue et les Sparabaras attendent fébrilement l'avancée spartiate. De l'autre, bouché par un terrain broussailleux, c'est cette fois les Grecs qui hésitent devant le comité d'accueil des mercenaires mysiens, paphlagoniens et thraces, l'écume aux lèvres et l'envie d'en découdre en terrain favorable.
Seule la réserve, maigre mais courageuse, de javeliniers grecs, en arrière de la ligne des hoplites, peut envisager sans grand risque (et avec quelque maigre espoir de succès) de bondir dans la broussaille pour engager des Mysiens. En en prenant l'initiative, mes javeliniers Ps(I) se donnent les moyens de choisir le premier combat, là où le débord leur sera favorable... Alors que les hoplites se jettent sur les Sparabaras, mes deux plaquettes de Psilois vont chercher la gloire face à des Psilois d'une toute autre envergure.
Du côté des fantassins lourds, les uns et les autres se repoussent, divisant un peu les lignes de chacun. Contrairement à ce que j'espérais de mes hoplites, le choc ne paye pas, les Sparabaras tiennent quand les Immortels repoussent même leurs ennemis.
Par contre, les humbles javeliniers grecs, descendus pour l'occasion de leurs montagnes, laissant quelques jours leurs moutons dans l'enclos, accomplissent l'impossible : ils brisent la résistance des Mysiens qui tenaient la broussaille en face d'eux, s'ouvrant une voie royale vers deux plaquettes de cavalerie, perdues ici dans ce terrain absolument défavorable pour des montés.
Les Perses, poltrons comme on le sait, n'en perdent pas moins leur audace opportuniste. Ainsi, un auxiliaire vient prêter main forte aux cavaliers bien embarassés dans les herbes hautes, pendant que les Immortels, pas peu fiers d'avoir repoussé des hoplites grecs dans un vrai combat d'hommes, décochent une salve mortelle de flêches qui disperse pour de bon la plaquette de leurs opposants directs.
Juste le temps de se réorganiser son aile après la dislocation d'une plaquette de hoplites, le général spartiate jette son centre dans la bataille et va repousser un groupe de Sparabaras. Puis l'aile réorganisée pousse à son tour, et repousse les Immortels, qui tiennent encore bon. Pendant ce temps, Tyty, qui se demande pour encore combien de temps sa ligne de Sparabaras va tenir, réorganise ses légers dans le terrain broussailleux, afin de combler le trou sur sa jonction martyrisée par les javeliniers grecs Ps(I).
La réorganisation que Tyty mène dans les broussailles sonne comme l'expulsion prochaine des mes Ps(I) hors du terrain inégal. Pendant que je les réorganise pour éviter de se faire massacrer trop vite, je lance à nouveau l'aile des hoplites à droite du général face à leurs rivaux perses. Enfin, la couardise des encapuchonnés jaunâtres se révèle, et la charge furieuse des Grecs rompt la ligne. La jonction perse entre le terrain ouvert et les broussailles est brisée !
Et, dans un dernier élan bestial, Pausanias (appelons-le ainsi) vient jeter sa phalange en avant, finisant de briser la résistance perse. Cette fois, ce sont les Immortels qui démontrent qu'ils ne le sont que de nom. Pendant que les javeliniers des broussailes se sont réorganisés pour encaisser la brutalité des auxiliaires alliés des Perses, les hoplites ont fini de rompre la cohésion de l'ensemble de l'armée orientale, en emportant leur élite la plus mal habillée...
Le corps d'armée perse déroute en atteignant son seuil de démoralisation de 7,5 équivalents éléments : deux doubles plaquettes de Sparabaras, une d'Immortels, une plaquette de Psiloi(S) mysiens, une (O) perse et une horde. De mon côté, mes vaillants guerriers grecs n'ont à déplorer la perte que d'une plaquette de hoplites Sp(O) et une de javeliniers Ps(I). Mon seuil de démoralisation était de 6,5 éé.
La conclusion de cette partie est que, comme nous ont montré la plupart des parties de DBM à 130 points sur une table large de 60cm (confère le ratio calculé par Tyty dans l'article précédent), la tâche est très complexe pour le joueur perse. En effet, en jouant les Spartiates, je peux allonger une ligne de hoplites Sp(S) sur toute la largeur de la table. Avec mes Athéniens, je peux faire de même, mais cette fois avec une double ligne ! Le joueur perse, Tyty, en est réduit à tenter des tactiques pour désorganiser la phalange, afin de l'affaiblir comme il peut. Une chose ardue si ce n'est impossible face aux Spartiates, réguliers. Quand le Perse peut bénéficier d'un appui sur un terrain inégal, la chose est complexifiée pour moi, puisque je n'ai pas la force nécessaire pour y mener un engagement viril (comme il se doit). J'ai alors à tenter de rendre les plus inoffensives possibles les nombreuses troupes légères qui s'y trouvent. Ce que je fis fort bien durant cette partie ici relatée, puisque mes deux humbles javeliniers ont largement tenu tête à la méchante bande des mercenaires perses embusquée dans les herbes hautes, quand ma formation lourde a pu enfoncer les asiatiques (déployés sans doute trop en avant) dans le terrain dégagé.
Sous peu, Tyty et Macha testeront pour vous, cher public en folie (non non, femmes ! Ne nous jetez pas vos culottes ! Ou alors que les propres, non mais ho !), les parties de DBM avec une adaptation de la règle pour jouer en deux corps de 200 points sur une table de 120cm sur 120.
D'ici là, à bientôt à la convention Fumbles !
Salut !